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Qu’il s’agisse d’un corps, d’un paysage, d’un portrait ou d’une nature morte, les photos d’Eric Cuppari sont toujours empreintes d’une sensualité captivante.
Sans doute parce que le regard que ce photographe pose sur ses sujets demeure toujours imprimé du même désir.
Sensible à la beauté esthétique des déserts, des horizons, des fleurs ou des corps nus qui font partie des choix de prédilection, Eric Cuppari sait aussi donner du sens à ses images et au-delà d’un don inné pour la composition, c’est toute une technique que cet ancien élève de la Parsons School de New York, a acquis au cour de ses nombreux voyages et rencontres, qui fait la différence. Baroudeur intrépide, Eric Cuppari sillonne le globe depuis plus de 20 ans à la recherche de l’instant magique car c’est ainsi qu’il conçoit son métier :
« La photographie est venue à moi naturellement, c’est une passion que j’accomplis avant tout pour moi et c’est bien sûr un témoignage que je lègue ». Qu’il shoote en numérique ou en argentique, qu’il utilise d’anciens procédés comme le tirage à la gomme, au charbon, le virage à l’urane ou à l’or, Eric Cuppari cherche toujours à adapter l’image à son support : « Je conçois la photographie comme un travail de peinture ». Ainsi, on ne s’étonnera pas si ses sources d’influences sont les maîtres du pinceau : Dali, Picasso, et si ses œuvres sont conçues comme des pièces uniques…
De retour en France après de nombreuses années passées aux Etats-Unis puis en Espagne, mais toujours pas rangé des voitures, Eric Cuppari poursuit sa route qui l’emmènera prochainement en Chine, en Inde et au Japon, et prépare une exposition sur un nouveau travail de séries au travers duquel il nous avoue chercher à casser les codes traditionnels de son médium… Une nouvelle quête pour une nouvelle invitation au voyage…
Par Marlène Carincotte
Pour Eric Cuppari, le nu est l’occasion de proclamer la sacralisation de la forme féminine, savourée dans l’intuition de l’instant. Chacune de ses photographies est un paysage lointain et familier réinventé à partir du corps de la femme, l’incarnation vivante de la nature créatrice. Les courbes épanouies, comme des dunes mouvantes, nous entraînent dans une traversée du désir, au sein d’un univers serein et sensuel où l'érotisme se colore de mysticisme. Effleuré, caressé, dévoilé, sublimé, sanctifié, le corps de la femme est un Graal dont Eric Cuppari poursuit la quête avec recueillement et ferveur.
Par Dane Mc Dowell